L’activité agricole à travers ses différents impacts économiques
Je suis Geoffrey BATS, étudiant en Master 2 Ingénierie du Développement Economique Territorial à l’Université de Bordeaux. Avec ma co-stagiaire étudiante en géographie, nous participons à un stage de fin d’étude, réalisé dans le cadre d’un partenariat entre « la chaire CRISALIDH (Centre de Ressources pour l’Innovation Sociale par l’Action Locale et ses Initiatives pour le Développement Humain) » et la CACG (Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne).
La chaire CRISALIDH porte un regard attentif sur les dynamiques d’innovation sociale notamment au regard de l’intérêt qu’il y a, à imaginer de nouveaux processus pour co-construire une représentation de l’intérêt général et permettre de réaliser des initiatives de politique publique à l’échelle territoriale.
En effet la « conscience citoyenne » des problématiques environnementales, sociales, économiques conduit à des réactions voire à l’expression d’oppositions et ou d’initiatives de blocages de diverses natures. Certaines démarches publiques comme les Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT) sont contestés par les habitants des territoires, des projets d’infrastructures de transports ferroviaires ou routières sont controversés sur leur efficience économique et sociale, ou encore des projets touristiques ou industriels sont contestés par des associations de riverains et écologistes.
C’est au regard de ce constat, que notre stage a pour contexte d’analyser la démarche de questionnement que la CACG et son client la « Coop de l’eau 79 », cherche à initier.
Le contexte des territoires de la Sèvre Niortaise est un terrain qui doit nous permettre de comprendre les différentes dynamiques qui sont à l’œuvre simultanément. Nous souhaitons dans ce but, construire notre analyse à partir de compétences disciplinaires.
Pour ma part étudiant en économie, j’ai pour point de départ les dynamiques économiques du territoire concerné, tandis que ma collègue géographe structure son travail à partir des différents dispositifs et contrats qui contribuent à la stratégie de développement durable du territoire.
A l’échelle de notre stage, nous avons l’ambition d’initier une réflexion en ancrant nos questions sur une observation rigoureuse et non partisane d’un contexte réel.
Notre ambition commune est d’apprécier la possibilité de nouvelles façons de faire, relevant de l’innovation sociale pour envisager des projets de partage de l’eau négocié à l’échelle de territoires de projet.
La finalité de la mission du stage
Les conditions d’intervention de la CACG pour mettre en œuvre des projets d’aménagement d’intérêt général dans les territoires, ont évoluées au cours du temps. Cette Société d’Aménagement Régional (SAR), a vu son mode d’intervention évoluer en passant de mission pour le compte de l’Etat, à des interventions en réponse à des appels d’offre. Si le cadre d’intervention actuel répond à une volonté vertueuse de mise en concurrence, il a pour conséquence de limiter les interventions à des réponses aux « clients » et de ce fait, à créer un clivage entre les « clients » et les autres acteurs du territoire. Ce mode de marché situe l’intervention de la CACG, le plus souvent, dans des actions qui ont pour visée la construction d’une infrastructure et très rarement l’animation d’un processus de construction de « compromis » pour le partage de la ressource en eau.
En dépit de ce cadre contraignant et en accord avec son statut de SAR, la CACG ne peut pas seulement être un prestataire, mais doit aussi prendre en compte le territoire et les acteurs qui le composent, afin de remplir sa mission d’intérêt général de partage de l’eau.
Depuis 2015, les initiatives Territoires REX & Prospectives répondent à la volonté d’expérimenter des modalités de collaborations territoriales qui contribueraient à encapaciter les acteurs locaux, pour favoriser un débat sur les enjeux de l’eau au sein de la stratégie de développement des territoires. Pour cela, il s’agit de co-construire avec des territoires partenaires de nouvelles modalités d’action qui permettraient un débat préalable, structurant un compromis territorialisé pour le partage de l’eau. Cette dynamique préalable préparant par le « compromis » un environnement favorable à la définition et à la réalisation d’infrastructures dédiées, et à la formalisation d’une gouvernance « pérenne et éclairée ».
Le projet de réserves de substitution des Deux-Sèvres, est un contexte qui illustre les enjeux décrits ci-dessus. Le « client » de la CACG, la « Coop de l’eau 79 », est ouvert à la réflexion pour imaginer de nouvelles façons de concevoir des projets. Cette dernière, est volontariste pour élargir la réflexion à des acteurs du territoire non impliqués dans le processus réglementaire de conception et de gouvernance des équipements pour le partage de l’eau. Ce contexte spécifique constitue le terrain de la mission des stagiaires dans le cadre d’une mission définie en partenariat avec la Chaire CRISALIDH .
Notre mission se décrit en trois volets :
1. Dans le contexte territorial du projet de la Sèvre Niortaise, la mission comporte un volet d’observation participante :
• Participer à l’action de la CACG auprès de la Coop de l’eau 79, en apportant un matériel nouveau à la réflexion, afin de contribuer à la production d’un plan d’action vers une implication territoriale du projet de réserve.
2. En interne à la CACG, la mission TRP vise à capitaliser des hypothèses de méthode, d’éventuels nouveaux outils, favorisant l’évolution des démarches à l’avenir :
• Formalisation de la méthode et références scientifiques
• Analyse critique en fin de stage
3. Dans le cadre du partenariat CRISALIDH-CACG :
• Analyser l’initiative d’innovation sociale conduite par la CACG qui vise à proposer de nouvelles modalités de construction de la valeur d’intérêt général des projets de partage de l’eau à travers l’échelle de territoires.
• Structurer des questionnements à mettre en débat.
Mon Hypothèse de travail est la suivante :
Objectiver un système d’impact économique sur le territoire auquel contribue les agriculteurs pouvant participer à co-construire localement des caractéristiques d’intérêt général pour un projet local de réserves pour la ressource en eau du territoire.
Les projets de développement durable des territoires
Je suis Cynthia ACHI, étudiante en M2 de géographie parcours Gestion Territoriale du Développement durable à l’Université de Bordeaux Montaigne. Avec un deuxième étudiant en économie, nous réalisons notre stage de fin d’étude dans le cadre d’un partenariat entre « la chaire CRISALIDH (Centre de Ressources pour l’Innovation Sociale par l’Action Locale et ses Initiatives pour le Développement Humain) » et la CACG (Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne) dont l’initiative est de réfléchir sur une nouvelle manière de construire socialement les projets d’intérêt général.
Pour ma part en tant que géographe, je structure mon travail à partir des différents dispositifs de développement économique et d’aménagement et de contrats qui contribuent à la stratégie de développement durable du territoire et interroger la place du projet des réserves dans cette stratégie de développement durable, tandis que mon collègue étudiant en économie a pour point de départ les dynamiques économiques du territoire concerné.
Dans le cadre de ma réflexion, je réalise un recensement et une analyse des projets d’aménagement et de développement économique sur 3 EPCI (la CAN, la CdC d’Aunis atlantique et la CU du Grand Poitiers). Je cherche à comprendre les différentes orientations et modalités des projets de développement durable de ces territoires.
La finalité de la mission du stage
Créées à la fin des années 1950, les sociétés d’aménagement régional (SAR), opérateurs régionaux de la gestion de l’eau avec un mandat d’aménagement du territoire, ont un statut original de sociétés commerciales et un capital social majoritairement détenu par les collectivités publiques locales. Les SAR conduisent la politique de grands travaux d’aménagement du territoire essentiellement hydrauliques dans le Sud ouest de la France. Elles sont chargées d’une mission générale de maîtrise de l’eau et de développement rural, s’appuyant pour cela sur la mise en œuvre d’équipements par l’intermédiaire de concessions octroyée par l’État et/ou les collectivités locales.
Avec le désengagement de l’état des SAR, elles se retrouvent dans un modèle économique à répondre à des commandes aussi bien des collectivités que des acteurs privés.
Elles ont obligation de prestation, elles sont dans une situation de concurrence dans le marché.
Dans cette évolution, la CACG, veut répondre aux attentes des clients mais mener des missions d’intérêt général en garantissant la cohérence territoriale des initiatives qu’elle mène. Elle cherche cependant des modalités d’innovations sociales afin de réussir ses missions.
Le projet de réserves de substitution des Deux-Sèvres, est un contexte qui illustre les enjeux décrits ci-dessus. La CACG et son client la « Coop de l’eau 79 » sont ouvertes à réfléchir à de nouvelles façons de concevoir des projets d’intérêt général quand bien que ces projets sont réglementairement d’intérêt général. Elles sont volontaristes pour élargir la réflexion à des acteurs du territoire impliqués ou non dans le processus réglementaire de conception et de gouvernance des équipements pour le partage de l’eau. Ce contexte spécifique révélant d’une innovation sociale constitue le terrain de mission dans le cadre notre stage en partenariat avec la Chaire CRISALIDH.
Notre mission se décrit en trois volets :
1/ Dans le contexte territorial du projet de Deux Sèvres, la mission comporte un volet d’observation participante.
• Participer à l’action de la CACG auprès de la Coop de l’eau des Deux Sèvres en apportant un materiel nouveaux à la réflexion afin de contribuer à la production d’un plan d’action vers une implication territoriale du projet de réserves.
2/ En interne à la CACG, la Mission TRP vise à capitaliser des hypothèses de méthode d’éventuels nouveaux outils favorisant l’évolution des démarches à venir.
• Formalisation de la méthode et références scientifiques
• Analyse critique en fin de stage
3/ Dans le cadre du partenariat CRISALIDH-CACG :
• Analyser l’initiative d’innovation sociale conduite par la CACG qui vise à proposer de nouvelles modalités de construction de la valeur d’intérêt général des projets de partage de l’eau à l’échelle des territoires.
• Structurer des questionnements à mettre en débat .
Mes questionnements de travail sont les suivants
La validation d’un « compromis » sur le partage de l’eau et d’éventuels projets de réserves peut-elle se fonder sur un débat révélant les enjeux d’intérêt général à l’echelle des territoires de projets ?
Est-il possible de construire la faisabilité d’une inititiative d’aménagement d’intérêt général en créant les conditions d’une co-construction d’un projet territorial en cohérence avec les projets de développement durable des territoires en collaborant avec les parties prenantes de ces projets ?
Dans cette logique est-il possible de créer une telle dynamique en partant des dynamiques locales qui sont à l’origine des dispositifs et contrats soutenant les projets de développement des territoires ?